Les établissements d’Enseignement Supérieur (Université, Hautes Écoles et Écoles Supérieures des Arts) vont codiplômer les futurs enseignant·e·s et ainsi, partager leurs compétences en la matière, en inter réseau. La répartition des enseignements varie en fonction des programmes.
Pour le Pôle académique Liège-Luxembourg, l’Université de Liège prendra part aux formations des futurs enseignants – à hauteur de 60 crédits – dans le cadre des sections 1 à 3 (de 2,5 à 15 ans), organisées par cinq Hautes Écoles du Pôle : la Haute École Charlemagne, la Haute École de la Ville de Liège, la Haute École libre Mosane, la Haute École Robert Schuman et la Haute École de la Province de Liège, ainsi que par deux Écoles Supérieures des Arts : l’Académie Royale des Beaux-Arts et Saint-Luc.
Inversement, ces établissements prendront part – à hauteur de 30 ou 40 crédits selon la section - aux formations à l’enseignement organisées à l’Université de Liège :
- Masters en enseignement d’une discipline (120 crédits), accessibles après un bachelier disciplinaire (section 4) ;
- Masters en enseignement en 60 crédits, accessibles après un master dans une discipline (ancienne Agrégation de l’Enseignement Secondaire Supérieur) (section 5).
Un Master de spécialisation destiné aux formateurs d’enseignants (MSFE) est également créé en codiplômation : il formera spécifiquement certains profils d’enseignants des sections pédagogiques des Hautes Écoles (maitres assistants) en lieu et place du CAPAES actuel (Certificat d’Aptitude Pédagogique Approprié à l’Enseignement Supérieur) qui lui, perdurera pour les autres formateurs en enseignement supérieur.
Un allongement de la formation des enseignant·e·s est prévu :
- Passage d’un diplôme de bachelier (3 années d’étude) à un diplôme de master (4 années d’étude) pour l’enseignement dans le fondamental (maternel et primaire) et le secondaire inférieur :
Section 1 pour enseigner de la 1re maternelle à la 2e primaire ;
Section 2 pour enseigner de la 3e maternelle à la 6e primaire ;
Section 3 pour enseigner de la 5e primaire à la 3e secondaire.
- Allongement de 30 à 60 crédits pour l’enseignement secondaire supérieur : la section 5 remplace l’ancienne AESS pour enseigner de la 4e secondaire à la fin du secondaire.
- Création d’un master en enseignement des disciplines (120 crédits) (section 4, pour enseigner de la 4e secondaire à la fin du secondaire), directement après un bachelier disciplinaire.
Un test de maitrise de la langue française est organisé à l’entame de toutes les formations à l’enseignement.
Les étudiantes et étudiants qui se destinent à une formation d’enseignant Sections 1, 2 et 3, ont la possibilité de passer un test de français qui, s’il est réussi, les dispense d’un cours de maitrise du français prévu à leur programme.
Ceux qui se destinent à une formation d’enseignant Section 4 ou 5 ont l’obligation de présenter ce test. S’ils échouent, un cours de français de 5 crédits est ajouté à leur programme de master, qui comportera 125 crédits et non 120.
Un renforcement de la pratique de stage et de l’encadrement des futur·e·s enseignant·e·s lors de leurs stages dans les établissements scolaires est prévu.
Six axes, articulés entre eux, constituent le squelette des formations de tous les enseignants de l’enseignement obligatoire :
- Formation disciplinaire, y compris les aspects didactiques,
- Formation didactique et pédagogique,
- Formation en sciences humaines et sociales ainsi qu’à et par la communication,
- Formation à la maitrise de la langue française écrite et orale,
- Formation à et par la recherche en éducation et en didactique,
- Formation à et par la pratique.
La formation à et par la pratique se voit renforcée et prend, en fin de formation, la forme d’un stage de longue durée (3 à 4 mois) dans un établissement scolaire.
Ce choix est posé afin que les futurs enseignants entrent de plain-pied dans l’exercice des quatre domaines de compétences du métier d’enseignant, à savoir :
La réforme prévoit un chevauchement (tuilage) entre sections de formation afin que les enseignants issus de deux sections adjacentes puissent exercer aux moments de transition (entre le maternel et le primaire ou entre le primaire et le secondaire).